À partir de la session 2020, et cela pour tous les examens relevant de l’enseignement du second degré (brevet, BAC 2022, BTS), la circulaire n°2015-178 du 1 octobre 2015 rentre désormais en application.
En résumé, un candidat ne sera plus autorisé à passer un examen avec une calculatrice avec des informations en mémoire. Soit il vient avec une calculatrice ayant ce mode examen (et il sera activé au moment de l’épreuve), soit il n’a pas une telle calculatrice et il vient alors avec une calculatrice type « collège ».
La notice ci-dessous, à destination des surveillants d’épreuve, sera présente dans chaque salle d’examen. Elle contient les informations utiles pour l’activation de ce mode :
Notice d'activation du mode examen des calculatrices
La notice ci-dessus n’explique malheureusement pas comment sortir du mode examen ! Pour cela, il faudra connecter la calculatrice en mode examen à une autre calculatrice (ou un ordinateur) et transférer n’importe quel fichier (une matrice, une liste, un programme, …) : cela nécessite d’avoir un câble et des piles pas trop faibles ! La procédure, modèle par modèle, est expliquée ici : http://math.univ-lyon1.fr/irem/spip.php?article895.
Nous demandons, comme beaucoup, la suppression de ce mode examen qui n’est absolument pas le garant d’une réduction de la fraude à la calculatrice durant les examens. Il existe de nombreuses astuces pour le contourner, sans même bidouiller la calculatrice ou flasher sa ROM. Exemple, avec une simple TI 83 CE, des tutoriels très simples circulent sur le net (accès à un programme, même en mode examen, en quelques secondes à peine) :
ou encore :
Dès lors que ce genre d’astuce circule sur les réseaux sociaux en libre accès, quelle légitimité reste-t-il à ce mode examen tant décrié ? Où est l’équité ? Qui pourra vérifier qu’un élève ne fait pas cette simple manipulation après activation du mode examen ?
Allons plus loin encore : TI aurait-il volontairement conçu ce bug pour vendre davantage de calculatrice que son concurrent Casio ? 😈